mercredi 20 août 2014

Halle (Saale)

"Lorsque avril, avec ses douces ondées, a transpercé la croûte sèche de mars jusqu'à la racine et empli toutes les veines de la terre de ce liquide vital qui donne naissance aux fleurs ; lorsque le zéphyr, lui aussi, de son souffle suave, a insufflé la vie aux nouvelles pousses tendres, partout dans les taillis et sur les landes, que le jeune soleil a franchi la moitié de son parcours dans le signe du Bélier, et que les petits oiseaux qui dorment toute la nuit les yeux ouverts poussent leur chant (le chant que la Nature inspire à leur cœur), c'est alors, comme l'a fait observer le poète Geoffrey Chaucer il y a bien des années, que les gens éprouvent le besoin de partir en pèlerinage. Sauf que de nos jours, dans les milieux professionnels, on appelle cela plutôt des congrès."
David Lodge

Faisant mentir le poète et l'écrivain, je suis également parti en congrès mais j'ai attendu pour cela le mois de juin. Et ce pélerinage n'est pas allé bien loin puisque je me suis rendu à Halle, ville jumelle de Leipzig (la première a vu naître Haendel, l'autre a vu mourir Bach et elles partagent le même aéroport...), à 2 heures de train de Berlin. 

 Des commerces le long du nouveau centre conçu du temps de la RDA, le tout dans un style et avec des couleurs qui rappellent l'Alexanderplatz berlinoise. Et oui, j'aime beaucoup les tramways.

mardi 19 août 2014

Steuerabenteuer (aventures d'impôts)


Dômeu vient de me dire qu'il n'a jamais vu le film Bambi. Je me demande comment il a fait pour passer le bac.

Il est de notoriété publique que je suis une quiche en formalités, par exemple depuis que j'ai réussi à me faire virer de l'université de Munich en me plantant dans un virement, après avoir fait des pieds et des mains pour m'y inscrire. Qu'on se rassure, j'ai été réintégrée, et les obstacles actuels à mon doctorat sont purement scientifiques. [Lecteur, as-tu sous le bras pour moi une méthode d'inférence bayésienne rapide et simple et parfaitement adaptée à mes travaux et déjà codée ?] 

J'ai par ailleurs tendance à me sous-estimer et à paniquer à l'idée de certaines formalités que je sais déjà gérer, par exemple déclarer mes revenus en France, puisque je n'ai pas une situation particulièrement loufoque, contrairement à Jérôme. 

 
Je sais, c'est pas gentil. 

J'ai aussi peur de la déclaration que des rails de tram quand je suis à vélo, c'est dire. Au moins, une fois que je l'ai fait, j'ai l'impression d'avoir gravi l'Everest avec mes chaussures de mariées et sans manteau, et je m'auto-congratule en conséquence. Bref. Cela n'est quand même pas mon kiff, contrairement à une de mes collègues, qui cependant aime par ailleurs le céleri et n'est donc sans doute pas humaine.

mardi 22 juillet 2014

[Guest Post] La plage

Introduction : ces derniers jours nous avions chez nous nos Mamans ! Celle de Mahällö a rédigé un petit article pour ce blog après avoir pris une photo sans visages, bravo.


À Berlin il n'y a pas la mer ! Comment faire pour trouver un peu de fraîcheur ? Nous avons pu nous baigner dans un lac sympa (Krumme Lanke) à une demi-heure par les transports en commun. Il faut tout de même noter que cet endroit est extrêmement fréquenté par les Berlinois... Un peu de mal à trouver où poser sa serviette. L'eau est bien chaude [Note de Mahällö : si ELLE le dit, frileuse qu'elle est, c'est vrai.] et on peut se baigner près des poules d'eau un peu décontenancées par cette foule.

mardi 15 juillet 2014

Finaaale! (à prononce finaaaleuh)

Ces temps-ci, j'étais assez monomaniaque de ma publi à écrire. Cependant, Dômeu m'a dit que si je n'allais pas regarder la finale de la coupe du monde de foot avec lui, j'aurai du mal à avoir une conversation avec mes collègues dans les semaines à venir. Soit. Il a d'autant plus fait pencher la balance en sa faveur en me proposant d'y aller au resto indien en face de chez nous, pas une trop grande route sous l'orage, donc. En outre, comme j'attendais les commentaires de mon chef sur mon oeuvre, j'étais plutôt désoeuvrée, alors hein, pourquoi pas...


Et en fait le foot, j'ai a-do-ré.

Notre plant de tomate est resté fidèle à l'équipe de son ancienne propriétaire... (explications dans l'article)

samedi 5 juillet 2014

Geldgeschenke (cadeaux pécuniaires)

[Merci une fois de plus à l'Office québécois de la langue française de m'avoir appris que "pécunier" est un barbarisme. Heureusement que ce n'est pas moi qui passe le français du bac cette année, hin hin hin.]

Chers lecteurs, au cas où vous l'ignoriez encore, Dômeu et moi sommes de grands fans de l'émission Karambolage et la regardons plutôt  religieusement. Nous aimons les moments où nous pouvons dire "Ah mais oui !" lorsqu'Arte souligne un aspect d'un des deux pays que nous n'avions pas encore consciemment relevé ou sur lequel nous nous interrogions. Cette fois-ci, nous avons pu voir qu'en effet, le cadeau que m'ont fait mes collègues à l'occasion de notre mariage est bien un cadeau typiquement allemand. Des sous, oui, mais des sous élégants...



jeudi 3 juillet 2014

Ce moment gênant où...

... je m'aperçois que demain, lors la fête d'été de mon institut, il y aura une projection sur écran géant du match Allemagne-France. Vous vous rappelez des drapeaux partout dans la ville ? Les allemands prennent la coupe du monde très au sérieux. Ils ont vraiment envie que l'Allemagne gagne.
Alors, de deux choses, en direct, au milieu de la soirée :

  • Soit l'équipe allemande gagne
Le salto de Klose.

Peinliche Berliner (Berlinois fâcheux)

Je suis une adepte de la piscine extérieure d'Olympiastadium quand il fait beau le week-end. Je m'y rends de bon matin comme toujours ou presque quand je vais nager. Et d'un je suis matinale, et de deux j'ai peur d'être malade si je nage avec quelque chose dans le ventre. On ne change pas une équipe qui gagne (D'ailleurs pourquoi ne pas avoir la même équipe de foot qu'en 1998 ? Hein ?), donc mes entrailles vides et moi continuons notre coopération.

La dernière fois que je me suis rendue à cette piscine, juste avant la Pentecôte, à deux pas de là ou Zidane a donné son fameux coup de boule en 2006 (Ses copains de 1998 lui manquaient, voilà tout), je me suis pris un coup de bras qui m'a troué la tête, faisant partir de moi l'idée de vous parler de la personne qui a rempli le stade olympique deux soirées de ce week-end et qui commençait à remplir son parking dès 7h du matin.
Pas le pape - le pape émérite pas encore émérite y avait présidé une célébration - mais un des Berlinois les plus fâcheux selon le classement de tip. Heureusement pour votre culture, j'y ai repensé.