"Tout le monde universitaire semble être en transhumance. La moitié des
passagers sur les vols transatlantiques en ce moment sont des
professeurs d’université. (...) Car si cette
ronde des colloques est aussi fascinante, c’est parce qu’elle permet de
convertir le travail en jeu, de combiner tourisme et activité
professionnelle, et tout cela aux frais de la princesse."
Comme le décrit si bien cet auteur britannique, dans le monde académique les congrès sont un grand événement. Les chercheurs et autres thésards se rassemblent quelques jours, certains présentent leurs travaux dans de courts exposés, d'autres dans de longues conférences invitées, d'autres encore sur des posters affichés dans un hall. C'est l'occasion de découvrir des tas de thématiques et de bonnes idées, de rencontrer des gens du même domaine ou carrément mieux pour le réseau, de la même discipline. Et aussi, sans doute, de prendre un peu des vacances hors du labo ou du bureau. Bref bref bref, une expérience à ne pas manquer, et j'ai eu de la chance, j'ai été envoyée à une telle manifestation, en statistique et à Freiburg/Fribourg, dans le Baden-Württenberg.
David Lodge, un si petit monde
Comme le décrit si bien cet auteur britannique, dans le monde académique les congrès sont un grand événement. Les chercheurs et autres thésards se rassemblent quelques jours, certains présentent leurs travaux dans de courts exposés, d'autres dans de longues conférences invitées, d'autres encore sur des posters affichés dans un hall. C'est l'occasion de découvrir des tas de thématiques et de bonnes idées, de rencontrer des gens du même domaine ou carrément mieux pour le réseau, de la même discipline. Et aussi, sans doute, de prendre un peu des vacances hors du labo ou du bureau. Bref bref bref, une expérience à ne pas manquer, et j'ai eu de la chance, j'ai été envoyée à une telle manifestation, en statistique et à Freiburg/Fribourg, dans le Baden-Württenberg.
[Ouais je suis grimpée sur des montagnes pour avoir une vue d'ensemble.]
Ces dernières semaines, cette conf m'a pas mal motivée pour finir les travaux dont j'avais déjà promis de parler dans le résumé envoyé peu avant Noël. Mon chef a raison quand il dit qu'avoir des échéances du genre stimule le travail. Il est bien mon chef. Il est tellement bien qu'il m'a fait répéter avant de partir, a relu les différentes versions de mes diapos, du coup j'étais prête en arrivant, mis à part quelques répéts toute seule à l'hôtel j'étais libre, pour...
Aller aux sessions qui m'intéressaient, pour parfois m'y ennuyer sec, certains n'ayant pas de talents d'orateur ou de pédagogues très forts, ou alors montrant trop de formules par diapo pour ma cervelle de moineau. Mais quand même j'ai vu des choses très chouettes. Je suis allée à quelques présentations sur des plans d'essais cliniques assez novateurs, par exemple on sait qu'il y a un effet de la préférence des patients sur l'efficacité d'un traitement, par exemple si Machin aurait préféré A et a eu B au tirage au sort. Hé bien un prof du Canada venu en avion puis en vélo (la classe) nous a parlé d'une méthode consistant à laisser le choix entre A et B à certains patients.
[Un moine qui verse de la bière à côté d'un harem, oui oui. (enfin, un bar qui s'appelle "Harem")]
J'ai vu un gugus parler de son projet de recensement mensuel de la pire bêtise stat écrite dans les médias, et j'ai écouté des patrons d'entreprise d'informatique présenter leurs logiciels qui font un peu le même truc que moi dans l'industrie. Mon truc à moi étant de regarder les séries temporelles de comptes de cas de maladies pour identifier les événements/comptes bizarres. Leur truc à eux étant de regarder les séries temporelles de mesures de procédés industriels pour identifier les événements/mesures bizarres. Statistical process of control que ça s'appelle.
[Paraît que c'est rare de voir des canards dans la ville. M'en fous, j'ai immortalisé ce couple perdu, et croisé les doigts pour qu'ils retrouvent leur chemin.]
Bref, j'ai vu des choses variées et ne me suis pas ennnuyée. Certains exposés m'inspireront dans mon travail, d'autres m'auront juste amusée.
[La soirée d'accueil a eu lieu dans cette belle bâtisse rouge au pied de la cathédrale, l'ancienne maison des marchands.]
Et aussi pour aller aux événements sociaux, comme la soirée d'accueil du premier soir, ou la soirée posters et vin (faut bien motiver les troupes). Je n'ai pas eu l'impression de me créer du réseau à fond, plutôt de bavarder gaiement avec d'autres doctorants - j'ai rencontré des gens de mon Thema lors de ma session en fait. Ah et j'ai lu quelques posters aussi, faut pas croire, j'avais juste aucune question à poser à leurs auteurs.
[Dômeu pourrait habiter ici, y'a des trams, ce qu'il aime beaucoup.]
Et bien sûr pour découvrir la ville de Freiburg avec ses jolies petites rues pavées, sa cathédrale, ses canaux, son cours d'eau l'Oberau pratique pour faire un footing sans se perdre, son manteau de montagnes à arbres tout autour.
Et (encore et) enfin, je suis pour la première fois passée sur le grill d'un oral à une conférence ! Nationale la conf, d'une société allemande, mais internationale ici, on a beaucoup parlé anglais et certains venaient de loin. Je vais donc la vendre comme conf internationale quoi. J'ai fait mon petit exposé, sur des améliorations apportées à une méthode et codées dans un paquet R (petit sujet quoi, sans risque), devant une quinzaine de personnes je pense, légèrement stressée mais regardant bien l'auditoire. Je m'étais placée du côté opposé à la grande baie vitrée contrairement à l'oratrice précédente, parce que j'ai pensé qu'avoir derrière soi des étudiants jouant au frisbee ou montant dans un arbre (véridique) était moyennement avantageux pour la concentration de l'auditoire. J'avais vachement peur des questions, finalement elles ont été bien plus intéressantes que méchantes. Très bien quoi comme expérience.
Maintenant, j'ai hâte de revenir à une conférence pour présenter encore plus de choses... Donc je pense pouvoir dire que j'ai été motivée dans mon travail et que l'Etat allemand n'a pas financé ce premier séjour pour rien. Même si je m'y suis sentie en vacances, tendrement déconnectée du quotidien quotidien.
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