Pour ceux qui suivent ce blog avec attention (qu'ils en soient remerciés !), vous vous souvenez de l'aventure de Mahällö pour s'inscrire en thèse. Parce que les mauvaises choses ne semblent pas avoir de fin, cette histoire a connu une dernière péripétie : Mahällö a été temporairement été exclue pour cause d'erreur dans le virement bancaires de ses frais de scolarité (sans que l'université n'ait daigné l'avertir de son erreur auparavant). Après une épique correspondance et un aller-retour à Munich (qui a pu être limité au voyage de sa seule carte d'identité), elle a finalement été réintégrée ! L'occasion dans ce blog de vous parler un peu de l'administration de notre nouveau pays.
"Quand y'en a plus, y'en a encore" (Stromae)
36 items possibles (40 si on ajoute les possibilités de diplômes), 20 de cochés - ie ceux pour lesquels je dois fournir les documents !
De la même manière, l'administration ne semble pas disposée à faire des documents simples. Voici un aperçu d'une lettre reçue concernant mes impôts. Tout cela m'a l'air bien compréhensible, non ?
(Attention : "Théorie à la Dômeu", les approximations et les clichés sont légions dans ce texte)
Pourquoi donc l'administration est-elle si lourde et si peu compréhensible dans ce pays ? Une piste m'a été offerte par mon "n+2" (le chef de mon chef) dans une activité annexe pour laquelle Mahällö et moi sommes les larbins naturels (et consentants) : traduire des documents de l'allemand vers le français. Avec une nuance : Mahällö traduit des instructions pour la vaccination pour améliorer la santé publique en Allemagne. Moi, je traduis pour les discours lors des cérémonies de remises de prix pour mon n+2. En l'occurrence, un "doctorat honoris causa" remis par l'université d'Aix-Marseille. Université qui a précisé, quelques jours avant la délivrance du prix, qu'il fallait que la présentation réalisée lors de la remise soit en français...
En gros, on veut donner un honneur à un chercheur allemand mais l'invite et on lui impose de parler une langue qu'il ne maîtrise pas vraiment... D'où la demande du n+2 de traduire des éléments pour lui afin d'avoir au moins des transparents en français et un début de discours en français (compromis accepté par l'université).
Au labo, quand j'ai expliqué ce que l'on m'avait demandé, l'on a soupiré : "ah, ces français et leurs règles absurdes par rapport à leur langue...". Et le rapport avec l'administration allemande, me demanderez-vous ?
Et bien le voilà : les français ont des règles absurdes et les allemands les respectent. Apparté : j'avais mis un avertissement au début de cette partie. Ce qui me permet de sortir des clichés niveau "classe exceptionnel de cliché".
Pourquoi donc l'administration est-elle si lourde et si peu compréhensible dans ce pays ? Une piste m'a été offerte par mon "n+2" (le chef de mon chef) dans une activité annexe pour laquelle Mahällö et moi sommes les larbins naturels (et consentants) : traduire des documents de l'allemand vers le français. Avec une nuance : Mahällö traduit des instructions pour la vaccination pour améliorer la santé publique en Allemagne. Moi, je traduis pour les discours lors des cérémonies de remises de prix pour mon n+2. En l'occurrence, un "doctorat honoris causa" remis par l'université d'Aix-Marseille. Université qui a précisé, quelques jours avant la délivrance du prix, qu'il fallait que la présentation réalisée lors de la remise soit en français...
En gros, on veut donner un honneur à un chercheur allemand mais l'invite et on lui impose de parler une langue qu'il ne maîtrise pas vraiment... D'où la demande du n+2 de traduire des éléments pour lui afin d'avoir au moins des transparents en français et un début de discours en français (compromis accepté par l'université).
Au labo, quand j'ai expliqué ce que l'on m'avait demandé, l'on a soupiré : "ah, ces français et leurs règles absurdes par rapport à leur langue...". Et le rapport avec l'administration allemande, me demanderez-vous ?
Et bien le voilà : les français ont des règles absurdes et les allemands les respectent. Apparté : j'avais mis un avertissement au début de cette partie. Ce qui me permet de sortir des clichés niveau "classe exceptionnel de cliché".
Et donc, notre brave n+2, bien qu'en situation de force assez incroyable, cherche à respecter les réglementations même si tout indique qu'un discours en anglais (avec une traduction, s'il le faut) aurait été quand même bien mieux compris qu'une tentative d'anoner des phrases en français écrites sur un papier.
De ce fait, il n'est pas étonnant de voir des complications administratives sans fin : dans un pays où tout le monde respecte les règles, même ceux qui pourraient disposer de passe-droits, la sélection darwinienne de la législation (qui prévoit qu'une règle absurde n'est pas respectée et sa transgression ne sera pas sanctionnée, jusqu'à sa disparition) n'a pas lieu. Les règles absurdes demeurent.
Bon, il s'agît d'une théorie bâtie à partir de 3 cas, que Mahällö me permet de vous livrer parce qu'elle trouve que les théories à la Dômeu, c'est miiignon.
De ce fait, il n'est pas étonnant de voir des complications administratives sans fin : dans un pays où tout le monde respecte les règles, même ceux qui pourraient disposer de passe-droits, la sélection darwinienne de la législation (qui prévoit qu'une règle absurde n'est pas respectée et sa transgression ne sera pas sanctionnée, jusqu'à sa disparition) n'a pas lieu. Les règles absurdes demeurent.
Bon, il s'agît d'une théorie bâtie à partir de 3 cas, que Mahällö me permet de vous livrer parce qu'elle trouve que les théories à la Dômeu, c'est miiignon.
Je viens de m'en apercevoir : l'université qui requiert de prononcer les dicours uniquement en français se fait appeler "Aix-Marseille université"... Ce qui est un peu "the pot calling the kettle black", l'hôpital se moquant de la charité...
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