Non, j'ai pô peur que des gens atterrissent sur le blog avec une mauvaise recherche Google à cause de ce titre. A partir du moment où certains débarquent sur cet article en souhaiter soucer quelque chose qui ne prend pas deux t, je suis pour ainsi dire blasée.
Je veux parler ici de ma première participation à une course à pied dans le maillot de mon club, dans une équipe pour un relais 4 fois 6 kilomètres et des brouettes, dans la forêt à Wannsee.
Photo piquée sur le site de la course.
Hé oui, mon entraîneur ayant du mal à remplir les équipes, il a fait appel à la plus lente des coureuses du club, ma pomme. J'étais un peu stressée à cette idée, même si personne ne me mettait la pression, chacun sachant ce dont je suis capable, ou plutôt ce dont je ne suis pas capable, surtout sans entraînement spécifique - prudente, je n'ai pas encore repris le fractionné, me contentant de m'entraîner certes régulièrement, mais plutôt au petit bonheur la chance.
J'étais contente à l'idée d'enfiler un beau maillot turquoise, prêté par une camarade mieux équipée que moi. L'honneur a failli m'être refusé. Non pas par mon entraîneur, mais par le sort. Lors d'un dernier footing trois jours avant la course, j'ai réussi je-ne-sais-pas-comment, en traversant au feu vert, à ne pas voir un cycliste grillant son feu rouge, et à me le prendre en pleine face - ah ça, une fois qu'il est arrivé sur moi, je l'ai bien vu et j'ai hurlé, trop tard idiote. Nous sommes tombés tous deux, moi sur le dos, ma tête n'ayant heurté le sol que dans un deuxième temps et plutôt légèrement, Dieu soit loué. Le cycliste, dont j'ai rangé le vélo sur le trottoir, me relevant plus vite que lui, et à qui j'ai immédiatement demandé de ses nouvelles, ne s'est pas soucié de mon état et a prétendu que j'étais passée au rouge aussi, alors que j'avais un témoin pour soutenir ma version. Pas trop mal en point, je l'ai laissé seul avec sa bêtise et son nez qui saignait, ce qui est bien bête, car si j'avais eu plus de séquelles, je n'avais pas ses coordonnées, or sous le choc on ne réalise pas forcément tout très bien. Les policiers de mon club m'ont dit de ne pas recommencer une telle sottise.
Fort heureusement, j'm'en suis sortie avec seulement un bobo au coude désagréable le jour J (surtout quand Dômeu l'a désinfecté avec du produit qui piiique), mais plus trop après, et un popotin en compote qui s'est assez rétabli pour que je n'annule pas ma participation à la compèt' sympa en forêt à cause d'un cycliste crétin, non mais. Enfin ces jours-ci quand je fatigue, c'est simple, j'ai mal aux fesses, trop la classe, trop la fraîcheur de la jeunesse. Breeef.
J'ai couru comme on s'y attendait, pas très vite, pas horriblement longtemps non plus, mais de toutes manières tous les espoirs de podium étaient placés sur l'autre équipe féminine qui n'a déçu personne. Le parcours était agréable, même si en courant en dernière de mon équipe, je n'étais pas entourée d'une grosse foule. Je me suis même demandé si je m'étais paumée, par moments. J'avoue que je ne suis pas sûre que mon entraîneur et les autres coureuses de mon équipe auraient apprécié la blague.
J'ai bien aimé passer ce moment avec mon club dans lequel je m'étais inscrite pour me sociabiliser et jamais je ne l'ai regretté, ça a bien marché. J'ai bien sûr eu froid en attendant dehors mais j'ai vraiment aimé la partie après la course, lorsque nous avons attendu la remise des médailles et la tombola, autour d'une table en bois dans la maison des rameurs organisateurs de la course. Autant ces deux événéments - remise de médailles et tombola - ont été ennuyeux à mourir, surtout que mon équipe a seulement gagné des lingettes pour essuyer les lunettes et une cape de pluie jetable, autant avant, c'était vraiment un moment agréable, de plaisanteries, de discussions sportives - très sérieuses, du genre comparaison des différents visages de cons que nous avons sur nos photos de course. Et puis une de mes camarades m'a expliqué intuitivement comment fonctionnait la montre chrono que mes parents m'ont offerte pour mon quart de siècle, alors que j'ai du mal à l'apprivoiser. Elle pourrait presque l'utiliser les yeux fermés, elle.
En somme j'ai apprécié qu'on me laisse participer malgré le fossé entre les autres et moi, et j'ai bien entendu hâte de progresser, en restant cependant patiente. J'suis repartie sur mon vélo, toute cracra bien sûr, me sentant sans aucun doute moins étrangère et perdue qu'à notre installation ici. Et plus bigorexique sans doute, lalala.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire