Lors de notre petit voyage sur Rügen, après notre rando, nous avons fêté Pâques comme des païens autour d'un feu de camp sans eau bénite. L'idée ? Boire du vin chaud à côté d'autres touristes de l'auberge de jeunesse, surtout des familles, en nous initiant à la version allemande des chamallows grillés, que Dômeu connaissait d'un voyage scolaire, et que je n'avais vue qu'à la télé dans Karambolage... Le pain cuit sur un bâton.
Pour cuire du pain sur un bâton en plein air, il faut un bûcher, flambant d'abord bien fort puis plus faiblement sauf si l'objectif est de griller tout Allemand s'en approchant.
Il faut aussi... un bâton, épluché au canif ou avec ses ongles quand on est trop fatiguée ou timide ou timide et flemmarde parce que fatiguée pour demander un canif aux gens bien équipés.
Il ne faut oublier ni une portion pâte à pain - ici tristement servie dans un bol en plastique jetable, et fort bien parfumée aux herbes dont du thym - ni un cuiseur motivé si on préfère surveiller la pâte à pain qui reste. Dômeu, mon héros.
A côté de nous, un enfant a fait remarquer qu'il était étrange d'appeler Stockbrot, pain sur un bâton, ce qui est un Stockbrötchen, petit pain sur un bâton. En effet, à chaque tournée ou bien fournée, on entortille un morceau pas trop gros de pâte, boudiné, sur une bâton. Si on entortille mal, ça risque de tomber. M'enfin, quitte à bouffer un truc cuit sur un bâton même pas lavé, autant manger ce qui tombe si ça ne reste pas plus de cinq secondes au sol, non ?
Dômeu a beaucoup aimé cuire des Stockbrötchen, et j'ai aimé prendre des photos et observer les gens s'affairant autour du bûcher, les parents bien occupés à assurer la sécurité de leurs rejetons fascinés par le feu. Aucun accident à relater, merci mon Dieu de veiller sur les veillées pascales pas priantes.
Voici le dernier Stockbrötchen cuit par Dômeu : un tout petit peu de cramé en haut pour faire authentique, mais sinon que du bon pain.
Bref, une chouette tradition, et un chouette mec.
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