Rostock

Lorsque nous sommes allés à Rügen, nous avons profité des offres de la Deutsche Bahn pour voyager à bas prix dans des trains régionaux, achetant des tickets répondant aux doux noms de Schönes-Wochenende-Ticket (ticket bon week-end), Quer-durchs-Land-Ticket (ticket traversée du pays). On nous a ensuite dit que les Ostseetickets (Tickets Mer Baltique) sont moins chers, mais l'interface de la DB ne nous l'avait pas révélé, tant pis.

Avec de tels tickets, qu'ils soient les moins onéreux ou pas, on peut voyager toute la journée dans le territoire qui va bien, sans place réservée, dans des trains ma foi plutôt confortables - Dômeu a dormi comme un bébé dans l'un d'entre eux. On peut noter quels trajets et changements seront les plus malins. La DB a la bonté d'indiquer les quais bien à l'avance, pas comme certaines compagnies ferroviaires (SNCF, sens-toi visée). J'avais déjà découvert le principe de ces billets lors de mon stage à Leipzig en 2009. Avec eux, j'avais fait quelques agréables virées, à Berlin, Dresde et Weimar.

En regardant les horaires possibles du retour de Rügen, nous avons vu que nous pouvions changer de train à Rostock, et décidé d'en profiter pour faire une pause déjeuner de deux heures dans la ville portuaire. L'interface de la DB ne nous a certes pas indiqué le ticket le plus avantageux, mais nous a laissé la possibilité d'indiquer un arrêt plus long à Rostock.

Comme ça, nous n'avons pas eu le temps de pleurer notre départ de Prora ou de nous lasser du train, de notre lecture ou de notre conversation. Je ne me lasse jamais de ma conversation mais Dômeu si. Il doit regretter qu'on m'ait un jour coupé le frein de la langue (véridique).

Nous sommes allés de la gare au centre en tram, ce qui a suffi au bonheur de mon mari, l'amoureux des trams.

 

Sur la place où nous avons commencé à marcher, il y avait des maisons dont la façade avait une forme me rappelant Amsterdam, et une fête foraine. Ptêt un marché de Pâques.

Il n'y avait pas foule dans les rues, mais une assez bonne concentration de promeneurs du dimanche quand même. Rostock compte un peu plus de 200 000 habitants selon Wikipédia qui précise qu'il s'agit d'une Regiopole.

J'ai du mal à écrire le nom de la ville correctement, car j'en suis partie persuadée qu'il y avait un h avant le s. Je ne connaissais qu'une seule chose sur la ville, à défaut de savoir épeler son nom : elle a donné son nom au groupe de rock Jennifer Rostock. Cependant, le groupe habite maintenant Berlin. 

Un autre personnage plutôt connu ayant traîné ses souliers dans la ville est le président allemand Joachim Gauck, qui y est né.

Rostock était, comme ville du Land Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, en RDA. Dômeu trouve que le bâtiment à gauche du cliché ci-dessus fait "typique soviétique" (ie de ce que la RDA faisait dans les quartiers "historiques" comme à Nikolaiviertel, Note de Dômeu). Je pensais qu'il s'était pris de passion pour les pelleteuses, ce qui tomberait bien avec les travaux six jours sur sept juste à côté de chez nous en ce moment. Ce serait franchement pas mal pour son bien-être qu'il trépigne de joie le samedi à 7h en entendant les pelleteuses plutôt que de grogner en se cachant sous un oreiller.

Après un déjeuner simple mais bon dans une boulangerie où j'ai mangé un gros biscuit au glaçage bleu sans doute très naturel - au moins ça faisait très marin - nous sommes allés sur le port, au bord de la Warnow. 

Nous n'avons en si peu de temps vu que le centre historique mignon de la ville et en gardons donc une vision plutôt idyllique.