Parfois, les bonnes idées n'en sont pas, même quand elles sont validées par un article de Libé. Non, je ne veux pas me mettre à casser du sucre sur le dos de François Hollande pour lequel pas mal de lecteurs du quotidien ont dû voter, mais vous conter notre visite du parc d'attractions désaffecté que j'avais repéré en courant à côté en Décembre.
Nous nous y sommes rendus en compagnie de l'ancienne voisine de bureau de thèse de Dômeu, qui était devenue curieuse après notre récit. Nous étions charmés par un article de Libé. Nous comptions découvrir un parc d'attractions désaffecté donc, d'abord parc d'attractions de la RDA, puis en service quelques années après la réunification avant de faire faillite, en écoutant de sympathiques anecdotes comme celle d'une vieille dame entrée par effraction et coincée en haut de la grande roue tournée par le vent (ils ont été nombreux à se retrouver dans la même situation, mais le fait que cela arrive à une nonagénaire était peu banal - note de Dômeu).
Malheureusement, le guide extrêmement enthousiaste avait surtout envie de parler des déboires de la famille de gérants en contrat avec la ville de Berlin après la réunification. Selon lui, la ville de Berlin a mis des bâtons dans les (grandes) roues des gérants en ne permettant par exemple plus la circulation de voitures dans la forêt alentour déclarée zone naturelle protégée. Apparemment la faillite était donc inévitable, et les investisseurs suivants, qu'ils soient venus du Parc Astérix ou de Tivoli, s'y sont cassé les dents et ont renoncé à l'idée de s'intéresser au parc.
Apparemment dès le départ le parc devait donner l'impression d'être dans la nature, maintenant celle-ci a bien repris ses droits.
Qu'on ne s'y trompe pas, en effet c'est intéressant. Quoiqu'avoir les infos uniquement d'un guide embauché depuis des années par la famille de gérants encore proprios du parc n'est pas forcément très scientifique. M'enfin, ce qui nous a surtout gênés est que le guide a évoqué peu d'autres choses croustillantes finalement.
Certes, nous avons pu sourire en écoutant que le parc sert au tournage de clips toujours sur le thème des adieux avec un vieux pont particulièrement apprécié pour ça (Dômeu, note, ne pas se faire prendre en photo de mariés sur un vieux pont), ou en découvrant les prétextes donnés par les personnes rentrant par effraction (elles cherchaient un endroit pour faire pipi tranquille alors qu'y'a une forêt autour avec tout ce qu'il faut de buissons et troncs, elles ignoraient la fermeture du parc - cela ne fait après tout que 13 ans qu'il est fermé, elles voulaient juste prendre des photos). Mais c'était dilué, alors que je suis sûre qu'on peut raconter des tas de détails passionnants sur un parc d'attractions. Au hasard, le prix que ça représentait en RDA, quelles attractions avaient été conservées, etc.
La plupart des autres bateaux cygnes n'avaient plus de tête, brrr.
Le guide avait pourtant du succès auprès du groupe, nous avons ptêt des centres d'intérêts particuliers. J'ai trouvé le groupe bien trop grand, bien plus que la cinquantaine de personnes annoncée sur le site internet ce qui était déjà énorme. J'ai été surprise de voir que le guide adaptait la longueur de ses propos au temps qu'il estimait devoir manquer à la prise de photos par les visiteurs, conseillant même certaines prises. Je suis d'accord que ça donne des photos plutôt originales, mais nous n'avions pas payé seulement pour ça. Je manque ptêt de culture Instagramm et tout...
Bref, nous ne sommes pas revenus de là très satisfaits d'avoir passé la clôture du parc - pour 15€ par tête de pipe tout de même, et avons prévenu nos connaissances éventuellement intéressées par les lieux. La fin de notre carrière d'urban explorers comme dirait Libé ? Sans doute pas, notre expérience précédente dans une base d'espionnage désaffectée ayant été bien plus positive. Dômeu vous racontera bientôt cela...
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