Le 3 octobre est la fête de l'unité allemande. Je (Mahällö) dois avouer que nous nous sommes de prime abord réjouis d'avoir un jour férié, friandise plutôt rare à Berlin. Ensuite, j'ai par hasard découvert l'existence d'une course à pied populaire ce jour-là, organisé par une asso sportive dont le site expliquait que l'objectif ne serait pas la performance mais la joie d'être ensemble. Pour nous adultes, le choix était donné entre deux ou quatre boucles de 2,5km, la première possibilité correspondant à une distance atteignable par Dômeu sans entraînement. Je lui ai donc proposé cette activité pour fêter un peu notre pays d'accueil, il a étonnamment accepté, il ne nous a plus resté qu'à prier pour du beau temps... Souhait exaucé !
Le haut d'une mosquée, voisine du stade
La course avait lieu à Hasenheide, un charmant parc au Sud de Berlin, juste à côté de Tempelhof, que nous avons rallié à vélo sous un ciel bleu bien agréable, découvrant de nouvelles rues de notre ville. La description du parcours de 5km stipulait une prépondérance du goudron, ce fut heureusement faux, nous avons surtout couru sur de la terre battue, merci pour nos articulations. L'organisation était parfaite, nous avons récupéré nos dossards sans souci.
Les enfants avec les deux coureurs adultes les accompagnant.
Cependant, avant notre propre course avait lieu celle des enfants, que nous avons tellement bien regardés partir et arriver, surtout les derniers importants à applaudir - ils sont nous y'a quelques années quoi - que... nous avons réussi à rater le départ de notre course. Celui-ci n'avait pas lieu exactement sous cette arche mais quelques dizaines de mètres avant. Dans la panique, nous sommes d'abord allés en courant à l'autre bout du stade avant de revenir et de nous mêler à la foule sous l'arche, ne partant donc pas du bon endroit... mais d'assez loin pour ne pas nous sentir comme des imposteurs. Et bizarrement notre temps a bien été enregistré, enfin un temps approximatif nous permettant d'obtenir de beaux diplômes à accrocher sur notre placard de cuisine.
Dômeu a tenu le coup de manière assez admirable pour quelqu'un qui ne fait que du vélo - au fond de moi, je le hais pour cette forme de base sans entraînement je crois. Il est parti trop vite et a dû ralentir dans la deuxième boucle, mais nous avons pu accélérer dans la dernière ligne droite, franchissant avec dignité la ligne d'arrivée, que nous n'avons pas ratée.
Après, nous avons profité de la fête de l'intégration, qui consistait en plusieurs stands de nourriture exotique (Dômeu a dû se rabattre sur une crêpe sucre-cannelle parce qu'à son grand regret les bananes plantain camerounaises n'étaient pas prêtes) et de boissons diverses (j'ai pris un grand café americano que Dômeu a failli me gâcher en me disant qu'on appelait ça du jus de chaussettes, merci l'ami). Il y a avait aussi un podium avec des numéros divers, un rappeur par exemple, ou ce couple de danseurs.
Je me dois de préciser que les bénévoles de la course ont fait du bon travail. Les deux retraités qui tenaient le vestiaire, à qui j'ai demandé si des t-shirts étaient à vendre, m'ont vendu... les leurs, dont ils n'avaient disaient-ils rien à faire ! J'apprécie ces souvenirs des courses avec Dômeu, aujourd'hui nous portions tous deux celui de notre course berlinoise d'octobre dernier.
L'Allemagne "de souche" était représentée aussi, avec cette attraction pour enfants consistant à empiler le plus possible de caisses sous soi avant que tout ne s'écroule - d'où l'intérêt du harnais. Pourquoi je dis que ça représente l'Allemagne "de souche" ? Parce que ces caisses sont des caisses de bouteilles de bière ! La bière et l'Allemagne, un cliché sur lequel nous ne nous lasserons jamais de jouer...
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