vendredi 2 janvier 2015

Tour de Marseille par ses travioles

On l'aura compris, on ne bloggue pas que sur Berlin ici. Afin de nous souvenir de la douceur du climat marseillais en ces jours berlinois plus frisquets, nous nous proposons de vous conter notre tour dans Marseille par des rues étroites qui, étrangement, sont très peu décrites sur internet. Maintenant, ptêt que si des gens ne possédant pas le prospectus "De Castellane à Notre-Dame-de-la-Garde par les travioles" googlent "travioles Marseille", ils auront un résultat pertinent, certes sans carte.

Note bene : cet article n'est sponsorisé ni par une marque automobile ou de scooter, ni par la Vierge Marie. Les placements de produits sont fortuits.


Le papa de Dômeu avait laissé traîner sur la table du salon une propositon d'itinéraire dans la ville que nous avons eu envie de tester. Le départ de la petite balade était sur la place Castellane. De là, on suit des rues étroites nommées travioles, avec quelques numéros indiquant les Sehenswürdigkeiten de la balade.



La rue de Rome me fait penser à Berlin, à cause des travaux.



Cette vitrine a attiré mon regard. Après quelques recherches, on reconnaît, en outre des croix latines, une croix du Sud, une croix provençale - avec un coeur youhou, et un signe juif qui ressemble à pi et s'appelle chai comme le thé, ce qui signifie vie. Je me sens d'un coup plus cultivée.

Dans cette rue, Damien m'a fait noter la largeur des maisons, apparemment calculée pour être parfaite pour trois fenêtres par étage, car au-delà on payait autrefois - comme dans autrefois je sais pas quand (c'est sur le papier, mais moi non plus je ne sais plus, Note de Dômeu) - des impôts.


J'aime cette petite place.



Surtout pour cette devanture prometteuse. Malheureusement en passant devant nous avons entendu une dispute très violente entre un homme d'âge moyen et une femme plutôt vieille, suivant les lignes de "Je vais te pourrir la vie" et "Tu ne passeras pas l'année". Ptêt que le vrai nom de ce resto est Bagarresmith - de rien pour le jeu de mots bien naze.

 
Nous avons plusieurs églises, ces deux exemples me semblent être sœurs.


Celle-ci est leur cousine. C'est une église catholique mais avec un rite de l'Est, l'église Saint Nicolas de Myre. 


Le petit monsieur qui était là pour accueillir les visiteurs quelques jours plus tard était adorable mais avait une diction très éprouvante, ce qui fait que nous n'avons pas compris grand-chose à ses explications. 


Un peu plus loin nous avons encore assisté à une engueulade qui a fait dire à Dômeu que toute personne souhaitant apprendre des insultes en français n'avait qu'à se balader dans Marseille. L'arrêt de bus annonçait la couleur !



Si un francophile souhaite en revanche se cultiver de la vraie littérature française et non de sympathiques "va te faire foutre, em-popotin-é", il peut pousser la porte de la maison natale d'Edmond Rostand en sonnant comme un voleur.


Et y voir cette représentation de l'auteur de Cyrano de Bergerac, que je ne connais que du film avec le Français que j'aimerais moins entendre citer par les étrangers.


Dans le fond d'une ruelle, un lycée de la fondation Don Bosco comme le nom d'une école haïtienne qui nous tient à cœur. J'ai aussi apprécié le linge qui séchait dans les rues, un de ces détails marseillais qui me dépaysent.


J'ai une relation étrange à cette ville. Par exemple, je trouve cette ruelle charmante, mais ça me tue de voir les trottoirs étroits sacrifiés pour des voitures.


Ici il restait plus de place pour se faufiler. Ahem. Cette carte nous a surpris et puis nous avons eu la bonne idée de pencher la tête et tout est rentré dans l'ordre.

 
Pour se protéger de la peste, les Marseillais ont installé des statues de la Vierge. Cela semble fonctionner : y'a des rats à foison mais pas de peste. 


A la fin de la balade, nous avons entamé notre ascension vers Notre-Dame-de-la-Garde. 


Ici les voitures ont du mal à venir nous embêter, alléluia. 

 

La colline de la basilique offre comme un échappatoire à la ville étroite et stressée.


Nous avons aperçu la grande roue dans laquelle nous avons clairement acheté des parts, vu le prix d'un billet. Notre grande roue, donc.


Certains tricotent des écharpes circulaires et des chaussons pour bébés de connaissances en forme d'animaux, d'autres protègent les rampes d'escaliers qui doivent être sacrément frileuses pour nécessiter cette protection dans une ville où il ne fait même pas assez froid pour du vin chaud.


Au loin, nous avons aperçu les îles du Frioul et l'île d'If et pensé à un autre livre célèbre que nous n'avons pas lu, "Le comte de Monte Cristo" qui a été enfermé au château d'If.



Notre petit tour s'est fini par l'observation d'une vue qui ne manque jamais de me réconcilier avec la cité phocéenne. Certes, question ambiance de Noël, on aura vu plus convaincant, mais tant pis, c'est trop joli.

2 commentaires:

  1. Pas certain , à en croire cet article : https://fr-fr.facebook.com/expertmarseille/posts/155621104617346

    que la largeur des maisons soit liée à une question d'impôt.

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    1. Alors il faut corriger les guides touristiques que tu mets à disposition de tes visiteurs !

      Merci pour la recherche !

      Dômeu

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