mercredi 21 janvier 2015

Anti-Krieg-Museum (musée contre la guerre)

Ces temps-ci, je surveille mes simulations comme le lait sur le feu et j'essaie d'avancer au mieux la révision d'un article parce que si je crois mon chef ma thèse toute entière dépend du sort de ce manuscrit. Sérénité, me voici. Cela dit, ces travaux me plaisent bien, et me retrouver dans mon cher bureau un dimanche m'a permis de proposer à Dômeu d'aller à deux pas de là dans un petit musée qui a le mérite d'exister : le musée contre la guerre.



Ce musée très petit occupe le rez-de-chaussée d'un immeuble avec des expos très moches sur un thème important, vous l'aurez deviné, le pacifisme. Sur des panneaux avec beaucoup de textes et d'atroces photos, on ne peut que se souvenir que la guerre c'est le mal - personnellement une photo de gueule cassée suffit à me convaincre (et moi, celle d'une protection anti-gaz de combat pour bébé m'a permis de me rappeler que le nom de mon institut est celui du scientifique qui a été un des initiateurs de ces horreurs de guerres chimiques, note de Dômeu). Sur un des panneaux, des articles de presse récents évoquent le traumatisme d'anciens soldats en Afghanistan, une visite de Bachar Al Assad à ses soldats, la marche républicaine du 11 janvier à Paris. Dans une salle qui ne paie pas de mine, la plupart des grands pacifistes de l'Histoire sont présentés. Quand on s'énerve, selon Laotse, il faut bien respirer. Je veux bien que nous prenions tous le temps d'inspirer et d'expirer quelques fois avant de balancer des conneries ou des roquettes, moi la première. Certes je ne lance pas de roquettes, sans doute parce que je ne sais pas viser.

Les lieux étaient surveillées par deux femmes âgées sans doute bénévoles, dignes successeuses du fondateur du musée initial, Ernst Friedrich, qui l'a ouvert en 1923, offrant à des artistes la possibilité d'exposer leurs oeuvres contre la violence. Chassé par les Nazis, Ernst Friedrich a installé son musée à Bruxelles où il sera détruit par ses ennemis lorsqu'ils envahiront la vie. Heureusement, en1982 un nouveau musée anti-guerre a pris la suite, d'abord dans le centre de Berlin puis maintenant dans Wedding près de mon institut. C'était pas bête de la part de Ernst Friedrich de dire que la paix était un thème auquel on peut bien consacrer au moins un musée. 

Je me demande si son nom, très proche du mot "friedlich", l'adjectif formé autour du mot paix en allemand, l'a inspiré. Toujours est-il que défendre la paix en 1923 en Europe, c'était visionnaire. Ptêt que dans un siècle y'aura même plus de nouveaux articles tristes sur le panneau actualités de ce mini musée ? (le pouvoir de la journée mondiale des câlins -aujourd'hui- est énorme, nous espérons, note de Dômeu).

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