jeudi 13 février 2014

Tatort

Top. 
  • Je suis le sujet de conversation d'une grande partie des Allemands le lundi matin. 
  • Je suis très populaire et je rassemble des millions de téléspectateurs lorsque je passe à la télé. 
  • Mes fans ont chacun leur ville préférée, et ne manquerait pour rien au monde lorsque celle-ci est représentée. 
  • On peut se rendre dans les bars pour me voir sur grand écran. 

Réponse : le foot ?

Non : Tatort

Tatort est la série policière qui obsède les allemands. 8,5 millions de téléspectateurs en moyenne. Lorsqu'un acteur américain est interviewé en Allemagne, la question arrive vite : aimeriez-vous faire une apparition dans notre série "Tatort" ? Il faut au préalable lui expliquer ce en quoi cela consiste...


Après avoir regardé un épisode assez sordide il y a plus d'un an (le criminel faisait mourir ses victimes de soif, ligotées, avec les pieds trempant dans une baignoire remplie d'eau), nous avions remis toujours à plus tard le moment de regarder un deuxième épisode de la série. Mais récemment, nous avons proposé à la prédecesseuse de Mahällö de tenter cette expérience allemande, et, malgré le souvenir du film de la veille, elle nous a fait confiance.




Alors, bon, nous avons tous déjà vu des séries policières et je dirais qu'elles sont plutôt interchangeables. Mais la série Tatort a plusieurs particularités. Elles sont présentées dans cette parodie de Tatort en 123 secondes :
  •  Tout d'abord, chaque Tatort est produit par une sorte de France 3 - régional allemand (les déclinaisons régionales de l'ARD). Du coup, les épisodes se déroulent dans une ville très clairement définie. Et l'un des objectifs des réalisateurs est de montrer le plus possible les éléments de la ville : dans le Tatort de Dortmund, une part non-négligeable de l'épisode a été tourné en haut de la tour de télé. Au scénaristes de s'adapter : là, ce qu'ils ont trouvé, c'est que le policier tentait de se suicider, ce qui aurait poussé le coupable à dire où se trouvaient les fillettes qu'il avait kidnappées. Pas sûr que l'on puisse vraiment faire confiance à la parole d'un serial killer.


  • Ensuite, il y a toujours une critique sociale : en gros, les méchants sont toujours les riches. Dans l'épisode que nous avons regardé le dimanche soir, le méchant était le comte (der Graf). Les autres riches, même s'ils étaient innocents, étaient également peu recommandables, avec des disques durs entiers d'images pédopornographiques. Bah, ouais, mon gars, t'es riche, t'es un salaud, faut t'y faire.

Dans le premier Tatort que nous avions vu, nous avions vu des courses poursuites dans lesquelles les protagonistes se poursuivaient... en marchant ! Même Derrick serait passé pour un agité sous coke à côté de cela ! 
Le second avait heureusement un rythme plus adapté pour empêcher un endormissement trop rapide. Sauf que, cette fois, l'action s'étalait sur plusieurs épisode, nous laissant sans réponse franche sur l'identité du coupable à la fin.


Mais il y avait un acteur allemand dont Mahällö est une quasi-intime, vu qu'elle l'a aperçu dans le tram. Il s'appelle Jörg Hartmann


Mahällö l'aime beaucoup

"Jamais deux sans trois" dit-on. Et, effectivement, pour compléter notre intégration à la culture allemande, nous devrons poursuivre nos investigations sur ces braves policiers télévisuels. Mais peut-être attendra-t-on encore un petit peu avant de regarder un autre épisode. Peut-être le ferons-nous dans un bar, pour voir si il y a, comme dans les matchs de foot, des gens pour encourager avec des chants les policiers à faire leur travail...

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