vendredi 31 janvier 2014

Gute Vorsätze (bonnes résolutions)

Dômeu et moi nous sommes fait une promesse à l'occasion de la nouvelle année. Tenter de s'aimer pour la vie, facile les amis. Mais aussi aller chez le dentiste montrer nos quenottes. Ce qui était sans doute déjà une résolution d'automne voire d'été, ahem. 

Il nous a fallu commencer par nous renseigner un peu. Une camarade d'orchestre de Dômeu, dentiste à l'autre bout de la ville, nous a conseillé un cabinet proche de chez nous. Nous avons ensuite surmonté notre flemme, décroché notre téléphone et pris rendez-vous pour deux visites de contrôle, le jour de l'anniv de Dômeu parce qu'épouse parfaite que je suis, j'ai pas eu de meilleures idées d'animation pour honorer mon époux.


 Les dents de Dômeu


Ce jour-là, ça a en effet été la fête de Dômeu. Nos deux dentitions étaient dépourvues de caries et à peu près propres, certes, mais Dômeu était à un autre niveau que moi. Sans plombages, sans dents manquantes à cause d'une machoire trop étroite, il avait bien plus la classe que moi. La dentiste et son assistante se sont extasiées devant sa bouche, sans blague. Veinard.


Mes dents

  Cette visite était remboursée par  notre assurance maladie, qui nous en offre une par an. En revanche, le détartrage de base qui est compris dans le tarif est jugé mauvais par notre dentiste, qui nous a dit de reprendre rendez-vous pour une prophylaxie à environ 3€ la dent, en nous disant qu'il s'agirait d'un traitement plus complet et nécessaire. Nous avons décidé de lui faire confiance, après tout nous avions été envoyés là par une connaissance, et d'autres personnes de notre entourage avait déjà testé et approuvé la chose. Soyons honnêtes, être pauvre ça ne doit pas aider à avoir de belles dents. Payer cette prophylaxie ou se pourvoir d'une complémentaire de santé, ça n'est pas à la portée de tous, et ça fait de la peine. Fin de l'aparté je suis consciente de la misère du monde même si je vis comme une pourrie gâtée.


 Nous sommes donc retournés au cabinet la semaine suivante, Dômeu un lundi soir et moi le lendemain matin. Je lui avais bien précisé de ne pas m'en dire trop après son passage afin de ne pas me décourager. En effet, mon dernier détartrage à Paris m'avait fait vraiment mal - dentiste pressée et sans manières. J'avais tellement douillé que je m'étais promis de ne plus jamais boire de thé ou de café. Bon, le traumatisme n'a pas suffi à me faire respecter cet engagement.

La première phrase de Dômeu à table le soir ? "Elle m'a bien charcuté, j'avais la bouche en sang". Touut compris le mec.



Je suis donc allée un tout petit, petit, petit peu stressée me faire nettoyer les quenottes, avec dans mon sac un bonnet de Dômeu à serrer si j'avais mal. Du coup, l'assistante chargée de moi a pris d'infinies précautions en me rassurant. Mais en fait, j'ai des gencives de compétition qui n'ont pas confondu nettoyage et purge comme celles de Dômeu. L'assistante prend son temps pour l'argent qu'on lui donne, et je crois que je n'ai pas souffert comme à Paris parce qu'elle fait une partie des soins à la main sans machine effrayante.


Nous voici donc tous deux prêts à sourire de toutes nos belles dents lors de notre mariage. Et Dômeu... se trouve chargé de nouvelles bonnes résolutions, des soins spécifiques à ses gencives sensibles avec du fil dentaire et une brosse à dents électrique. Pas de bol, mec, c'est pas tous les jours ton anniv !




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