dimanche 5 janvier 2014

Fack ju Göhte (sans les fautes ça donne fuck you Goethe)

En décembre, deux de mes collègues avaient été follement enthousiasmées par un film au doux titre ci-dessus. J'avais bien compris qu'il s'agissait d'une comédie, ne volant pas trèèès haut, mais je me disais que le conseil était ptêt bon à prendre pour une sortie de détente avant notre départ en France. En outre, la présence d'Elyas M'Barek, le craquant Cem de Türkisch für Anfänger, à l'affiche était un bonus assez tentant.

Ne laissons point de suspense, ce fut plus ou moins un grand moment de solitude pour nous dans la salle hilare.

En même temps, dès l'affiche, on se doute de quelque chose...

L'histoire permettant de coller toutes les blagues faciles sur des gens qui tombent du premier étage (apparemment, c'est drôle), se prennent des injections hormonales pour vaches par hasard ou menacent de réveiller un néo-nazi caricatural en lui pinçant les tétons était la suivante : une racaille sort de taule, apprend que sa complice a enterré son magot dans une cour d'école de jeunes plutôt à problèmes, qu'un gymnase trône désormais au-dessus de la tombe au trésor, décide de postuler comme concierge pour y creuser tranquille, et se fait par malentendu embaucher comme prof. Il n'est pas content, a du mal à s'y faire, se frictionne avec une prof elle très motivée et un peu naïve et bien sûr très mimi. Je ne révèlerai pas la fin, mais je dirai juste que contrairement à Dômeu je n'étais pas totalement dépitée en sortant, parce qu'une histoire d'amour même niaise et cousue de fil blanc suffit à éveiller mon intérêt à la veille des vacances.

En revanche, nous n'avons pas franchement ri. Nous nous sommes même plutôt demandé pourquoi nos voisins riaient autant. Cette phrase a un air méprisant qu'il ne faut pas mal interpréter, nous regardons bien d'autres niaiseries, mais là, pour nous, ça tombait à côté de la plaque. Soit c'était vraiment trop lourd, soit notre intégration n'est pas terminée et le lourd allemand nous perturbe encore trop. Une question que nous espérons ne pas trop creuser en nous tapant de pareils navets à nos yeux.


Le ciné où nous sommes allés a terminé de miner le moral de Dômeu : les places étaient plutôt chères dans ce palace venant de rouvrir, ceci parce qu'il y a des employés en chapeau à haut de forme à l'entrée du bâtiment pour nous tenir la porte ou devant les salles pour nous placer. Du gaspillage de fric, nous aurions préféré un cocktail gratos comme dans un autre palace de ciné où  nous avions vu un autre navet en profitant du tarif réduit du samedi. Coucou, nous sommes les critiques du luxe à Berlin.


Le tableau n'est cependant pas si noir que ça, maintenant nous n'oublierons plus que le pendant féminin du prénom à problèmes Kevin est ici Chantal. Des Chantal ados un peu poupouff, oui oui. Heureusement, Elyas M'Barek débloque celle du film en lui faisant croire qu'elle est surdouée, alors elle se met à fréquenter des marginaux qui ne sont pas sans rappeler certains des auteurs de ce blog dans leurs années collège. Ptêt que des fois il ne faut rien demander de plus qu'un happy end...

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