jeudi 17 octobre 2013

Auswärtigen Amt (ministère des affaires étrangères)

Fin août (oui, il y a un léger retard dans la rédaction des articles, du moins, des miens), notre loge-trotteur nous a proposé de profiter des journées portes-ouvertes des ministères berlinois pour découvrir le ministère des affaires étrangères, l'endroit où l'on peut rencontrer des combattants pour la paix dans le monde. Ces journées sont l'occasion pour les berlinois de faire le plein d'objets offerts pour l'occasion, que l'on voit le reste de l'année dans le métro. Nous n'avons pas dérogé à cette tradition, découvrant un sac et un magazine particulièrement adaptés à notre situation.


Le magazine "versteh mich nicht falsch" (comprends-moi bien) parle des relations franco-allemandes

En fait, le ministère avait prévu beaucoup d'animations, histoires d'attirer beaucoup de gens et d'essayer de les intéresser aux problématiques des relations internationales. Par exemple, en recréant la table des négociations du G8.

J'ai trouvé ma place !

Ou en faisant visiter le bunker souterrain dans lequel les situations de crises sont gérées.


La principale mission de ce centre est de situer les ressortissants allemands dans les pays en crise et de parvenir à les évacuer si besoin. À l'époque, les murs étaient recouvert de cartes de l'Égype. J'imagine que c'est toujours d'actualité.


En fait, c'était assez fou de voir le nombre de personnes qui avaient été mobilisées, un dimanche, pour faire l'accueil des visiteurs. Il y avait des groupes de musique, des motards présentant les voitures officielles. Et on pouvait accéder à une grande partie du bâtiment, incluant le bureau du ministre. Juste à côté, les originaux de trois traités fondamentaux. Par ordre chronologique :
  • le traité de Rome (1957 - fondation de la CEE),
  • celui de l'Élysée (1963 - amitié franco-allemande)
Avec les signatures d'Adenauer (en haut à gauche) et de De Gaulle (en haut à droite)

À ce propos, je me suis toujours demandé ce qui peut y avoir d'écrit dans un traité d'amitié. J'imagine quelque chose comme : 

"Toi et moi, on est amis pour la vie, même que jamais on pourra nous séparer et jamais on ne se fâchera. Promis, juré, craché."

Les pages précédentes du traité doivent donc être recouvertes de ce genre de prose, en deux langues, entourée de petits coeurs de toutes les couleurs (exemple possible) et ponctuée avec deux mollards des augustes personnages précédemment cités.

Bon, Wikipedia donne une interprétation différente de ce document, quels rabat-joies...

  • Et enfin, le traité de réunification de l'Allemagne. 
J'avoue que j'ai mis du temps à comprendre pourquoi ce document se trouvait au ministère des affaires étrangères et en double. Après réflexion, j'ai pensé que, lorsque le traité a été rédigé, il concernait un état étranger pour chacun des signataires, qui signent donc en autant d'exemplaire qu'il y a de parties concernées... et que ces deux exemplaires sont, forcément, conservés désormais au même endroit dans le ministère de l'Allemagne réunifiée !  
 
Pour terminer notre visite, nous avons eu droit à un échange avec le ministre des affaires étrangères himself [Note de Mahällö : j'en connais un qui parle trop anglais au boulot !], avec ses vigiles pas du tout caricaturaux à proximité (ce dernier avait aussi une oreillette, au cas où cela ne se voit pas).

 "C'est bon, j'ai le public en visuel"

Le ministre a commencé par expliquer que l'Europe, c'était bien et c'était important, en nous racontant sa visite en Bretagne lorsqu'il était ado.
  
Après une rapide introduction sur l'Europe, le public a été invité à poser des questions directement au ministre. Certaines étaient très sérieuses, d'autres étaient sans doute plus loufoque, comme :
  •  Quand est-ce que la Russie entrera dans l'Union Européenne ? (ce à quoi le ministre a répondu de manière très diplomatique : nous aurons besoin de beaucoup de discussions pour y parvenir...)
  • Ou ce que le ministre pense de la discrimination... envers les Souabes (Allemands du sud) dans le quartier de Prenslauer Berg (à Berlin, donc, le problème est exposé ici sur le site de RFI). 
  • Enfin, il a été questionné sur ce qu'il souhaitait faire après les élections. Il nous a alors donné rendez-vous en octobre (d'où le retard dans cette note, j'arrive à me justifier, en fait...) pour le savoir.
    Pas sûr : vu que les négociations pour former un nouveau gouvernement prennent du temps,  il est possible qu'il reste un peu plus longtemps ministre. Toujours est-il que son parti, le FDP - les libéraux (qu'il
    a dirigé pendant plusieurs années) a complètement loosé les élections [Note de Mahällö : J'en connais un qui parle vraiment trop anglais au boulot...], devenant la cible d'un grand nombre de blagues :


Quel est le point commun entre la Beck's (bière de Brême) et le FDP ont en commun ?
4,9% 
(en fait, le score du FDP est encore plus faible...)
 
D'après ce site, Guido Westerwelle n'a pas de plan B pour après l'élection. Enfin, le lien me permet d'apprendre qu'il y a un journal allemand qui s'appelle l'express, au côté de son homologue français et surtout du célèbre tabloid danois.

L'occasion de rappeler que Arte, c'est pas que des jolies tasses. C'est aussi des sites avec, je cite, "des photos cochonnes".

Et si vous ne me croyez pas, cliquez (SFW).

[Note de Mahällö : Hé Dômeu t'as pas vraiment conclu ton article, alors je le fais. Après cette intéressante réunion au sommet, Dômeu est parti faire un concert en plein air, ptêt le racontera-t-il aussi... Et aussi, nous sommes très fiers de nos sacs de l'amitié franco-allemande, à se demander si l'intérêt de telles journées pour des badauds comme nous, c'est le ministre en personne ou le matériel publicitaire.] 

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