samedi 11 mai 2013

Vom Bürostuhl auf die Yoga-Matte (de la chaise de bureau au tapis de yoga)

De ma chaise de bureau à mon tapis de yoga, il n'y a maintenant chaque semaine que quelques couloirs et un escalier, et un prix modique à payer grâce au soutien de mon employeur, alors forcément, je n'ai plus trop d'excuses de ne pas aller saluer le soleil ou faire le chien. Paraît que ça fait du bien !


Mon employeur étant un institut de santé publique, il semble assez logique qu'il se soucie de la santé de ses travailleurs. A défaut de nous proposer une cantine pas trop grasse, il prend en charge les inscriptions aux deux plus grandes courses en relais de Berlin, le Marathonstaffel et le Teamstaffel (bientôt, nous en reparlerons ici, j'y participe sous plusieurs prétextes et même Dômeu va faire péter le short), et propose les services d'un kiné une fois par semaine, frais à notre charge cependant. Et depuis peu, il a mis en place un cours de yoga sur mon site, en complément de ceux proposés aux autres sites berlinois.

Comme je suis consciente de l'importance des étirements en course à pied, surtout depuis ma blessure et la prodigation de conseils par ma chère kiné (massages remboursés par la sécu, cette fois), et comme plusieurs personnes dont Déb m'ont vanté le yoga, je me suis laissée tenter. A noter, je n'ai à peu près jamais cru que ça me rendrait sereine, je crois que mon stress demande un travail plus global, et ce qui fonctionne le mieux à ce jour, c'est aller courir une quinzaine de kilomètres en forêt, me perdre, retrouver mon chemin et prendre une douche, après je suis trop fatiguée pour angoisser sur le Destin, sur  x à la puissance moins un et sur nos réserves de pain.

Pour ceux qui s'y connaissent, le yoga de ma prof est inspiré du Ashtanga Vinyasa Yoga. Moi, j'y connais rien, ma seule crainte vis-à-vis du yoga était ses possibles dérives sectaires, après qu'une amie m'a raconté avoir renoncé à un club à la suite de la lecture d'articles inquiétants concernant cette organisation. Là, je me suis dit que notre employeur avait vérifié ses sources ! 

Nos cours ne durent qu'une heure, commencent par un exo de concentration assis en tailleur (on dirait une prière, ça me perturbe assez, je ne sais pas faire autre chose que prier pour demander de la concentration les mains jointes) et finissent de la même manière. Entre temps, nous faisons des exercices à noms rigolos (cobra, chien, guerrier...), dynamiques mais pas trop, la difficulté est dans l'étirement et l'équilibre. Surtout que des fois, je me dis que pouf pouf pouf j'ai déjà bien mal en m'étirant, et là la prof passe derrière moi et m'appuie dessus ou corrige ma position en me retenant avec une écharpe (ouais, carrément), et je souffre. C'est comme à mes débuts en course à pied, je ne peux que progresser.

L'effectif de personnes présentes est variables, de quelques uns à une douzaine selon l'humeur et les jours fériés de la semaine. Les tapis sont fournis, faut juste se mettre en tenue, un homme m'a intriguée en se pointant deux fois en jean et chemise (nan mais allo quoi), avant d'écouter la voix de la raison et d'enfiler un survet. 

Après 5 séances, je ne peux pas encore mesurer d'effets de ma nouvelle activité, mis à part que je connais déjà mieux les mouvements (avec mon sens de la coordination, c'était pas gagné les amis). J'apprécie cette coupure dans la journée, c'est certain. De là dire que je suis devenue fan de yoga, je ne sais pas, je pense que ma fidélité dépendra de la possibilité de toujours en faire de manière aussi commode, c'est comme la piscine, il faut que sa visite s'insère bien dans le quotidien. Mais je suis bigrement contente de travailler ma souplesse, et j'étais fière de voir dans le dossier de Stern de cette semaine sur le dos que tous les exos proposés étaient inclus dans mes séances de yoga. Mon employeur me donne au moins bonne conscience !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire