dimanche 17 mars 2013

Kebab connection

Parfois dans la vie, faut prendre des risques. Du genre, retourner au théâtre voir une pièce drôle même si la dernière et l'avant-dernière expériences n'étaient pas concluantes. Ou aller au théâtre voir une pièce drôle alors que le scénario est d'un cinéaste dont on connaît seulement une oeuvre totalement tragique. C'est ce que nous avons fait vendredi, avec une de mes collègues, pour voir dans un théâtre de Tiergarten la pièce Kebab Connection, inspirée du film au scénario de Fatih Akin mais réalisé par quelqu'un d'autre et parfois appelé "le meilleur film non réalisé par Fatih Akin". Hé bien c'était fort sympathique. Comme quoi...



Dômeu avait inconsciemment pris le risque supplémentaire de me laisser à moi la non-étourdie les billets, que j'ai oubliés au bureau, mais on nous a fait confiance sur la réservation et nous avons pu rentrer dans la salle, ouf. Je me suis sentie vraiment mal sur le coup, et vraiment bête, et après le coup de fil de ma collègue au théâtre pour arranger les choses, j'ai eu très faim, merci l'adrénaline. Heureusement nous étions dans un resto tous les trois pour dîner avant la pièce, ça tombait bien, je n'ai pas fait de malaise dû à ma propre bêtise. Ne me faites pas confiance, les amis, surtout pas.

La pièce de théâtre tournait autour de Ibo/Ibrahim, jeune Turc dont le rêve est de réaliser le 1er film Kung-fu allemand, et dont les débuts cinématographiques incluent un spot publicitaire pour le resto à kebabs de son oncle, avec, donc, des combats de ninjas pour vanter les mérites du restaurant turc. Il a pour fiancée du coeur une jeune Allemande aux ambitions d'actrice, Titzi/Patricia. Celle-ci tombe enceinte, Ibo ne sait pas s'il doit être content, et une chose est sûre, son papa n'est pas content, lui qui lui répète depuis sa tendre enfance qu'il peut coucher avec une Allemande mais pas l'engrosser. Du coup, la relation amoureuse d'Ibo et Titzi subit des revers, tout comme les relations familiales d'Ibo.


Ceci est le fil conducteur de la pièce, mais à côté, on nous parle aussi des nouveaux spots d'Ibo, de la concurrence entre son oncle et le patron du resto grec d'en face - pauvre patron de resto grec qui ne pourra pas refiler son affaire à son fils devenu végétalien et patron d'un resto à falafels, des auditions de Titzi et de sa coloc comédienne, etc. On parle bien sûr aussi de responsabilités parentales, le ventre de Titzi s'arrondissant rapidement. Mais surtout, on s'amuse beaucoup. Sur la scène à deux étages, la lumière fait passer d'un endroit à l'autre, quand les meubles déménagent des figurants se baladent sur scène, les spots de Kung-fu sont tournés devant nous avec des hommes en noir pour permettre aux actrices de faire des saltos, etc. La pièce était vraiment rythmée quoi, drôle et tendre, nous étions charmés.


Après cela, nous avons envie de retourner au théâtre bien sûr, et aussi de voir le film dont est inspirée la pièce, pour retrouver cet univers dynamique, loufoque et coloré. Nous pouvons même vous conseiller le film sans l'avoir vu, ma collègue aux bons goûts le recommandant chaleureusement.

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