L'hiver est là, il fait froid. Mon entraînement de course à pied du jeudi a été déplacé au vendredi, en salle, pour des raisons climatiques et aussi pour préparer les compétitions en intérieur, pour ceux que ça intéresse (pas moi). Du coup jeudi, j'avais du temps libre, pas envie de rentrer tout de suite à l'appartement où Dômeu, parti à l'orchestre, ne m'attenderait pas. J'ai donc décidé de faire une partie de ma route à pied, et j'ai médité.
Jeudi, premier jour de neige, premier jour de sortie de mes nouvelles bottes d'hiver, ne suis-je pas extrêmement bien organisée ? Les températures flirtaient avec le zéro, j'ai eu froid aux mains en tentant de prendre des photos, ce que j'ai donc vite abandonné, et puis à la fin j'ai eu froid aux joues, mais dans l'ensemble, c'était plus frais et vivifiant que froid et mortifiant. Il n'y a pas de mauvais temps, il n'y a que des mauvais vêtements, disent les Suédois... Mais ont-ils parlé des chaussures ? Hum, sans doute.
La neige par terre, ça a un côté effrayant, ce ne sont pas mes repères de Bretonne, vivre sur la neige puis la glace qu'elle créera ne m'enchante pas forcément. J'ai le souvenir de glissades réussies et ratées à Göteborg, de beaucoup de frayeurs pour mon ordi que je devais transporter chaque jour parce que ce #$£@ de stage ne m'en fournissait pas. Marcher et courir, éléments assez fondateurs de mon quotidien, vont peut-être devenir des défis.
J'ai cependant retrouvé, presque avec émotion, mes amis les graviers qu'on met sur les trottoirs pour éviter les chutes. Je me suis également aussi souvenue qu'en Suède, je ne suis finalement tombée que deux fois, sans dommage, sans doute sans dignité aussi mais tant pis. J'essaie de me mouvoir intelligemment, et vendredi au club, avant et après le coeur d'entraînement en salle, j'ai vu que courir sur la neige, ce n'est pas dangereux, seul la glace le serait.
Je me rassure donc peu à peu, même si se rassurer est assez facile à quelques jours du retour à des climats plus doux pour les vacances. Quand je reviendrai à Berlin pour les mois d'hiver les plus durs selon mes collègues, je n'aurai plus qu'à croiser les doigts pour que les précipitations et températures soient clémentes.
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