samedi 3 novembre 2012

Venir à Berlin - le train de nuit

Petit billet pour ceux qui souhaiteraient nous rendre visite ou juste profiter d'un séjour berlinois.

Pour venir à Berlin à partir de la France, de nombreuses possibilités sont offertes. Dans chaque cas, on considèrera un voyage Paris-Berlin.

- Par avion. Dans ce cas, on atterrit aux aéroports de Tegel ou de Schönefeld, en attendant l'aéroport de Berlin-Brandebourg, dont on espère que la construction n'aura pas le même retard que la L2 marseillaise.

- En car Euroline. À condition de ne pas manifester trop d'attachement à sa colonne vertébrale

- En train. Dans ce cas, vous aurez un temps de voyage vraiment long (plus de 8 heures !) et un prix déraisonnable (plus de 150 euros pour un aller simple !).

L'astuce, c'est de se déplacer en dormant, ce qui permet de ne pas trop s'ennuyer, d'avoir des prix raisonnables (de l'ordre de 70 euros l'aller) et de limiter le nombre de nuitées sur place (un week-end sera du coup deux vrais jours de tourisme sur place et une seule nuitée). Le train s'appelle "City night line", part de la gare de l'Est vers 20h et arrive à Berlin peu après 8h du matin.


L'avantage par rapport à l'avion n'est pas nécessairement évident au point de vue économique, mais est assez certain du point de vue écologique. Voici la dépense carbone d'un aller Paris-Berlin avec différents modes de transports d'après ce site :

Avion : 341.30 kg eq. CO₂
Car : 41.89 kg eq. CO₂
Train : 39.29 kg eq. CO₂

Bref, un moyen de transport relativement écologique et économique. Quelques conseils pour mieux en profiter :

- Avoir le flair. Sur voyages-sncf, les billets proposés par défaut sont des sièges inclinables. Il faut les sélectionner, puis cliquer sur "choisir ma place" pour trouver les tarifs couchettes (compartiment de 6 lits = placement couché). La Deutsche Bahn et la SNCF sont en concurrence sur ce trajet, cherchez sur les sites lesquels sont les moins chers !

- Prendre de la hauteur. D'après notre expérience, le chiffre des dizaines du numéro de place indique les numéros de compartiments, les numéros se terminant par 1 ou 2 sont en bas (permet de stocker des choses sous le lit), 3 et 4 au milieu (à éviter : il n'y a pas d'espace de rangement) et 5 ou 6 sont en haut. Il y a un espace de rangement directement derrière la tête, au dessus du couloir, ce qui est fort pratique. Il faut juste ne pas avoir le vertige et utiliser l'échelle qui n'est pas fixée en haut. En haut, c'est l'assurance d'être plus tranquille, également.

- Ne pas être de taille. Les lits font un peu, à vue de nez, un peu plus de 1,80 mètre. Trop grands s'abstenir.

- Protéger l'essentiel. Il y a plusieurs systèmes de fermeture de portes. Mieux vaut les mettre en place lorsque l'on va dormir, histoire d'éviter les surprises en pleine nuit. Par ailleurs, prendre quelques instants pour les étudier auparavant, car, en cas d'envie pressante pendant la nuit, il faudra savoir dévérouiller la porte, ce qui n'est pas franchement évident, surtout dans le noir !

- Ne pas s'inquiéter. L'alarme incendie se déclenche très rarement, mais cela peut arriver, sans trop de raison. En cas de bruit strident, attendre quelques minutes, elle s'éteindra. Par ailleurs, les trains de nuit ont tendance a avoir du retard. Ne pas prévoir de choses immédiatement après l'arrivée, les retards de 1/2 h voire 1 heure sont fréquents. À ce propos, l'estimation des retards par la DB a un air de famille avec l'estimation des temps de chargement de windows. Ne vous y fiez pas trop.

En général, les autres passagers du train de nuit sont forts sympathiques, on y retrouve des jeunes, des familles (et pour une fois, ce n'est pas atroce de prendre le train avec des jeunes enfants : ils vont dormir rapidement !). Attention, parfois un voisin peut avoir un ronflement bruyant : se rabattre sur les boules Quiès.

À nous de vous faire préférer le train (couchette) ?

Note : le scandale du compostage

En Allemagne, nul besoin de composter les billets. En revanche, lorsque l'on cherche à composter des billets de train français, un premier doute saisit tout voyageur : le billet ayant deux faces et deux sens d'introduction, il y a quatre manière de présenter le billet à la composteuse.

Quelque soit le sens d'introduction choisi, il est fréquent d'obtenir le message "Retournez le billet". Déjà, il existe trois manières de retourner le billet, l'une qui change le sens d'introduction, une autre qui se contente de changer la face orientée vers le haut et la troisième qui change les deux en même temps. Le message gagnerait à être plus explicite.

Or, le scandale est là, comme l'ont constaté d'autres avant moi : il n'y a pas de sens d'introduction adéquat au billet. Le paramètre important, c'est la vitesse d'introduction du billet.

Cela dit, il est difficile d'imaginer un message d'erreur adéquat à afficher dans ce cas : j'ai du mal à croire que l'on puisse écrire "introduisez votre billet en variant la vitesse d'introduction pour que le compostage fonctionne", ou, plus sobrement "essaie encore !". Du coup, les personnes chargées de mettre ces machines au point ont choisi ce message, moins vexant, mais, au final, erroné !

On nous ment !

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